18 août 2015

Vous avez dit élections?

Vous avez dit élections ?

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L’année électorale en Côte d’ivoire, c’est celle-ci : 2015. Mais elle n’est que la prochaine, et non la dernière. Car élection signifie aussi tout simplement changement.

C’est l’occasion de mettre un terme à une époque, si l’on le souhaite ; ou de donner quitus au présent chef pour continuer l’œuvre entamée si tel est le souhait de la majorité de ses concitoyens.

C’est l’occasion soit de mettre fin au règne d’un éventuel satrape et à l’impunité des sicaires à sa solde. C’est l’occasion aussi de renouveler sa confiance à un chef qui aura su mériter la présomption portée sur lui d’être « le meilleur d’entre nous ».

Pour en revenir à la Côte d’Ivoire, il n’est un secret pour personne que quelques  ivoiriens restent encore affectés par ces innommables évènements d’il ya bientôt cinq ans et sont prêts à fuir Abidjan dès le début de la prochaine campagne électorale.

Une crainte légitime. Et personne ne semble avoir pour souci de la dissiper.

Depuis quelques mois, c’est un ballet affolant de nouvelles de scandales, de scoops, de prophéties macabres, de plaintes, d’annonces vengeresses, etc. On semble vouloir inviter la peur et la psychose intra muros.

Après un certain rapport confidentiel de la DGSE française, l’on a entendu parler de transition ; puis de nouveaux prophètes, comme en 2010, ont essayé de se faire de la publicité en jouant à la roulette russe avec notre futur.

« J’annonce un scénario des plus effarants et si la fortune me sourit, et qu’il se réalise, la célébrité s’ensuivra » semblent-ils se dire.

Depuis la fin de la guerre les journaux, eux n’ont jamais été si prompts à annoncer des nouvelles déstabilisantes : « Complot des dirigeants avec les chefs d’Ansar Dine, Transition imposée manu militari par la France, agression de microbes, attaques d’opposants en meetings, etc. »

J’ai bien peur que dans tout cela, l’on n’ait cure des citoyens, des civils dont on attend les votes de part et d’autre.

On ne travaille qu’à leur faire peur. Et à cette allure, tous dépeupleront Abidjan  et les villes bientôt, emportés par la psychose, la crainte de revivre le cauchemar de 2011.

Peut-être que si les uns et les autres déployaient leurs armadas respectives de médias pour rassurer  la population, elle sortirait volontiers exprimer son juste choix ; qu’elle voudrait bien désigner qui elle veut à sa tête.

Reste à savoir si cela reste le véritable souhait de tous…

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