Des préservatifs taille XXL pour sauver l’Ouganda

Ça paraît tout bizarre de consacrer le premier post de ce blog à un pays autre que le mien. Un peu patriote, un peu chauvin, on a un pincement au cœur quand même. Mais bon, le sujet semble en valoir la gêne, la peine.
En Ouganda, on se plaindrait de la taille des préservatifs. Ce sont les conclusions de parlementaires ougandais après une tournée dans le pays.
Ils seraient trop petits, ces préservatifs. On est bien en Afrique !
Ici, point de badins damoiseaux dotés de badines rabougries. On parle céans de vraies cravaches portées par de vrais mâles virils.
Et les fabricants de préservatifs ne daignent même pas tenir compte de nos mensurations particulières, nous exposant ainsi à des risques de propagation du sida faute de protections adaptées à notre morphologie.
Le sieur Tom Aza, un membre certainement bien membré du Parlement ougandais est clair sur le sujet : « Il est prouvé que les gens ont de plus gros organes sexuels et il devrait donc être envisagé de leur fournir des préservatifs plus grands ».
Un de ses collègues sans doute aussi généreusement doté, Merard Bitetkyerezo, martèle : « Certains jeunes se plaignent que les préservatifs qu’on leur donne sont trop courts. Leurs organes n’y entrent pas ».
Voilà bien un continent décidément gâté par la nature : ressources naturelles abondantes, sous-sols (tous) riches.
Eh bien, nous voici en train de redonner fièrement vie à ces légendes qui font des nègres des bêtes de sexe dotés d’attributs exceptionnels.
Et c’est ainsi que l’on veut justifier la nouvelle hausse du taux de prévalence du VIH sida en Ouganda. En effet, ce taux qui avait chuté de 18 % en 1992 à 6,4 % en 2005 est remonté à 7,3 % en 2011.
C‘est à croire que les Ougandais devenus sexuellement actifs ces dernières années sont particulièrement chanceux, car génétiquement mieux sculptés au niveau de leurs organes sexuels.
Permettez-nous de trouver l’argument trop léger alors qu’environ 80 000 personnes meurent chaque année en Ouganda du sida.
Mais si tant esrque cela soit vrai, que les fabricants veuillent bien distribuer à ces populations des préservatifs extra larges pour y freiner l’hécatombe !
Mais alors, je me retiens par pudeur de penser aux femmes ougandaises
Ô vierges de l’Ouganda, que ces verges vous épargnent !
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