Confession d’un blogueur
Punissez-moi, ô lecteurs, car j’ai péché.
J’ai un blog. Je me réclame blogueur. J’appartiens à Abidjan à l’Union Nationale des Blogueurs de Côte d’Ivoire. Mais depuis des lustres, ces quelques pages de données dont je revendique la propriété ne se sont enrichies d’aucun nouveau billet. Et c’est ainsi !
C’est chaque jour que je fouille au fond de moi, que je prospecte dans mes pensées, que je scrute mon entourage en quête d’un sujet, en quête du sujet.
Et c’est chaque fois que, tel un mauvais chasseur, je reviens de ces errements la gibecière efflanquée.
Et pourtant je suis ! Donc je pense (je tente ici de faire celui qui a lu Descartes), j’ai donc des choses que je pourrais dire.
Mais chaque jour, quand vient l’heure de l’écriture, je trouve mes pensées inintéressantes, et je me félicite que cette autocensure prive judicieusement le monde d’un texte fade, insipide et mauvais.
Et à force, de blog, il ne reste (presque) rien.
Mea maxima culpa…
Aujourd’hui, je veux bien apprendre, de nouveau, à prendre soin de ces pages qui m’ont aimé et qui ont porté mes états d’âmes, mes plaintes, mes peines. Je veux faire preuve de libéralité, et rendre hommage à ce livre qui a accepté d’être le mien, tout en gardant (discrètement ?) mes épanchements.
Je veux aussi ne pas trahir tous ces lecteurs occasionnels, qui pour tromper un sombre ennui, se sont retrouvés, au gré de leurs pérégrinations, sur cette page. Ces personnes qui y ont lu un mot et en ont tiré un réconfort… ou une torture.
Je veux aussi saluer ces lecteurs amis, toujours prompts à nous lire et à laisser un commentaire gentil… ou non.
Désormais, je ne veux plus laisser mourir mon blog. Je veux écrire. Pour vous. Pour moi.
Je requiers votre indulgence, et vous prie de bien vouloir me soutenir de vos prières.
Afin que je reste et ne pèche plus,
Par absence.
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